6 algues à déguster pour profiter des bienfaits de la mer

[DIAPORAMA] En cas de baisse de régime, plutôt que de prendre des compléments, on peut compter sur les algues. En petites touches, elles apportent un vent de bienfaits marins qui fait du bien. Régine Quéva, auteure de Les super-pouvoirs des algues, nous explique comment les préparer et les consommer. »Manger des algues, c’est manger du soleil et des nutriments », s’enthousiasme Régine Quéva. L’auteure et conférencière bretonne est passionnée de ces végétaux marins, encore peu consommés en Occident. Au Japon au contraire, les recettes l’intégrant comme un légume à part entière ne manquent pas.  Et pour cause. Elles sont « des bombes nutritionnelles riches en vitamines, minéraux, oligo-éléments et même en protéines », explique la spécialiste. Dans un guide pratique, intitulé Les super-pouvoirs des algues (éd. Larousse), elle développe la liste des vertus de ces plantes encore méconnues dans l’Hexagone, et pourtant bien présentes sur nos plages (notamment en Bretagne).Pourquoi manger des algues ? »Il existe entre 700 et 800 variétés d’algues dans les eaux françaises, toutes comestibles », assure Régine Quéva. Le parc bleu blanc rouge constitue ainsi le plus grand champ d’Europe. Mais la filière est en retard en France. Seules une dizaine seulement sont autorisées à la vente. Vitamines A, B, C et D, fer, calcium, magnésium, zinc et cuivre, fibres, antioxydants, omégas-3, acides aminés… Les algues regorgent pourtant d’éléments nutritifs essentiels à la bonne santé de l’organisme. Selon les espèces, elles présentent des atouts pour le fonctionnement du système nerveux central, pour la thyroïde, la digestion, le sang, la surcharge pondérale, la maigreur, la masse musculaire ou le squelette.Existe-t-il des contre-indications ?Dans les algues fraîches se concentre beaucoup d’iode. Et même si elles en perdent une grande partie au moment du rinçage, elles sont déconseillées aux personnes allergiques ou aux individus souffrant d’hyperthyroïdie. D’autre part, si vous décidez de chausser vos bottes en caoutchouc et de consommer les algues que vous aurez vous-mêmes cueillies, ne mangez que celles qui sont vivantes, c’est-à-dire fixées sur un rocher ou dans le sable. Les algues échouées sur la plage, dites « dérivantes », captent les métaux lourds. Coupez-les donc dans des eaux saines et propres. Si besoin, leur qualité peut être vérifiée en mairie.

Mal de dos : il peut aussi cacher un mal plus profond

Lorsque le mal de dos est mécanique, les douleurs passagères peuvent s’atténuer par elles-mêmes. Mais il peut aussi être d’origine inflammatoire, lié à des maladies comme les spondylarthrites.Auquel cas un diagnostic précis est essentiel. Reste que certaines personnes attendent jusqu’à 10 ans ou plus avant que leur mal de dos inflammatoire ne soit correctement identifié. 
Ne restez pas sédentaireLa lombalgie est une douleur qui se situe au niveau des lombaires. Elle peut être passagère comme chronique.Dans tous les cas, le repos prolongé est une mauvaise solution thérapeutique. L’immobilisation fragilise le dos et représente un facteur important de perte de confiance. Elle risque de renforcer la peur de bouger et, au final, d’augmenter les risques de récidives.Au contraire, pour guérir vite, le lombalgique doit reprendre une activité physique dès que la douleur cesse d’être gênante.Il faut distinguer les lombalgies communes des lombalgies dites symptomatiques. Les premières ne présentent pas de caractère de gravité au sens médical du terme. Il n’en reste pas moins qu’elles peuvent être très douloureuses et nécessitent l’avis d’un médecin.Dans 10 % à 15 % des cas, la lombalgie peut être provoquée par une maladie sous-jacente, comme un cancer, une infection, une fracture ou encore une malformation.C’est la forme dite symptomatique. De manière générale donc, face à des douleurs lombalgiques qui persistent, vous devez impérativement vous en remettre à un avis médical afin d’identifier précisément le problème. Cette étape est essentielle avant de décider de la meilleure stratégie thérapeutique.

Maladie d’alzheimer : agir en amont

Cette pathologie concerne 800 000 malades en France, et 140 000 de plus chaque année. Pour espérer la vaincre, il faut agir très en amont. C’est ce que nous explique Bruno Dubois, l’un des meilleurs spécialistes de la maladie d’alzheimer.
Certains affirment que la maladie d’Alzheimer est une simple manifestation du vieillissement. Qu’en pensez-vous ?B. D. : C’est méconnaître la réalité. La maladie d’Alzheimer a des contours précis, que l’on peut définir à partir de symptômes cliniques et des marqueurs biologiques. Se plaindre de sa mémoire est un phénomène banal, partagé par la quasi-totalité de la population après 50 ans. C’est, le plus souvent, un problème attentionnel : pour mémoriser, il faut être attentif. Les ressources attentionnelles des personnes âgées diminuent et elles ont parfois du mal à activer les stratégies pour retrouver une information, mais leur mémoire n’est pas en cause.Et dans le cas de la maladie d’Alzheimer ?Même s’il mobilise son attention, le malade ne parviendra pas à se souvenir, car son hippocampe – la région du cerveau permettant de consolider la mémoire – est atteint. Il ne garde pas la trace de ce qu’il vit. Le paradoxe est qu’il peut avoir une très bonne mémoire du passé.Comment parvenez-vous à faire la différence ?Nous avons mis au point des tests qui permettent d’isoler les différentes étapes de la mémorisation. On peut ainsi déterminer si une personne est atteinte du syndrome amnésique hippocampique, qui est le principal symptôme de la maladie d’Alzheimer. D’autres troubles apparaissent ensuite au fur et à mesure, comme la désorientation dans le temps ou l’espace, des problèmes de reconnaissance, de langage, des difficultés à calculer, à s’organiser, et un comportement dominé par l’apathie…On dit que la maladie d’Alzheimer est une démence. Qu’entend-on par là ?Sur le plan médical, le mot démence n’a pas le sens courant. Il désigne un ensemble de troubles de la cognition, de la vie psychique et du comportement suffisamment sévères pour avoir des répercussions sur l’autonomie d’une personne dans ses tâches quotidiennes.Quels sont les marqueurs biologiques ?La maladie se caractérise par des anomalies dans le cerveau, notamment une atrophie de l’hippocampe, que l’on peut visualiser par des IRM ou PET scan (un procédé d’imagerie médicale), et par la présence de biomarqueurs dans le liquide céphalo-rachidien.Et dans le sang ?D’intenses recherches sont conduites aujourd’hui pour identifier des marqueurs sanguins. Si on n’en est pas encore au même degré de certitude, la technique Simoa (qui détecte et quantifie les biomarqueurs à des concentrations auparavant difficiles voire impossibles à mesurer) permet de faire une prédiction valable à près de 80 %.Vous examinez aussi les lésions dans le cerveau ?Quand on a des symptômes évoquant la maladie, il est intéressant de les confirmer par un dosage des protéines du liquide céphalorachidien, qui donne un reflet des lésions dans le cerveau. Mais, à l’inverse, la présence de ces anomalies, qui peuvent être observées des années avant le début des symptômes, ne permet pas de déterminer qu’on est ou qu’on sera malade. Depuis cinq ans, nous suivons une cohorte de 318 personnes normales, âgées en moyenne de 81 ans. Parmi elles, 28 % ont des lésions dans le cerveau, soit 88 personnes. Or, seules 12 d’entre elles ont évolué vers la maladie d’Alzheimer. Autrement dit, 76 présentent des lésions et pourtant elles ne sont pas devenues malades !Comment l’expliquez-vous ?Par l’existence de mécanismes cérébraux de compensation. On a mis en évidence chez ces personnes une modification de l’activité électrique. Parallèlement, chez les 12 qui ont évolué vers la maladie, on observe une baisse du volume de l’hippocampe que l’on ne retrouve pas chez les autres.D’où les différences d’évolution selon les patients ?Oui, c’est l’une des explications : avant la maladie classique, il y aurait une phase prodromale qui peut durer longtemps. Par ailleurs, on est en train de découvrir une nouvelle maladie neurodégénérative, la LATE, qui atteint des personnes âgées de plus de 85 ans. Dans cette pathologie, on observe aussi une sclérose de l’hippocampe responsable de troubles de la mémoire relativement fixes, mais la protéine toxique en cause n’est pas la même. Sans doute confond-on cette pathologie avec la maladie d’Alzheimer dans un certain nombre de cas.Certains médicaments ne sont plus remboursés. Continuez-vous à les prescrire ?Il existe deux types de médicaments. Ceux qui s’attachent à diminuer les symptômes et ceux qui cherchent à éviter la cascade biologique de la maladie. Les premiers ne sont plus remboursés. La Haute Autorité de santé a estimé que leur rapport coût/bénéfice n’était pas assez favorable. Je continue à les prescrire, car je pense qu’ils stabilisent les symptômes. Une étude a montré une baisse de 43 % de l’atrophie hippocampique après un an de traitement ! Ne pas les donner est une perte de chances pour le patient.Pourquoi n’arrive-t-on pas à élaborer des médicaments plus efficaces ?Le problème est qu’on ne connaît toujours pas la cause de cette maladie. Longtemps, on a cru avoir défini la cascade biologique qui aboutit à l’enchaînement des lésions : une protéine anormale amyloïde se scinde et s’agrège en plaques, déclenchant une accumulation de protéines Tau dans les neurones, qui entraîne la dégénérescence de ces derniers. L’idée était donc de bloquer cette cascade. Or les choses ne se passent pas comme cela puisqu’on peut avoir un effet sur les lésions sans influence sur les symptômes.Pourquoi, selon vous ?Ces médicaments sont probablement prescrits trop tardivement, à des patients déjà trop avancés. D’où l’intérêt d’essayer de traiter les malades quand ils sont encore dans une phase prodromale. Fin 2019, un laboratoire a montré l’effet sur les lésions et les symptômes d’un candidat-médicament, l’aducanumab, dans un essai réalisé à grande échelle sur des patients légèrement atteints. Même si ces résultats sont encore à confirmer, c’est un grand espoir.Que pensez-vous d’un lien possible avec les infections de la gencive ?De nombreuses hypothèses sont émises : infections chroniques, herpès, contamination par la viande, par l’aluminium… Mais une hypothèse ne fait pas la réalité ! En dehors des cas génétiques, extrêmement rares (1 %), aucune cause n’a été clairement identifiée.Vous-même, quelle est votre idée ?Je penche pour un modèle beaucoup plus subtil, plus indirect. Au cours du vieillissement, notre organisme fait face à des agressions variées (climatiques, toxiques, biologiques…) qui ont chacune un retentissement sur notre patrimoine chromosomique. Peu à peu, nos chromosomes se raccourcissent et notre patrimoine génétique devient moins adaptable. Peuvent alors apparaître sur certains gènes des aberrations enzymatiques qui pourraient signer le point de départ du processus.Pensez-vous qu’il existe des liens avec les autres maladies neurodégénératives, type maladie de Parkinson ?Oui. Il y a probablement des mécanismes communs aboutissant à des maladies différentes.Quels sont les facteurs de risque de développer la maladie ?Je pense qu’il existe des variants génétiques qui, chacun, augmentent très légèrement le risque. Pris séparément, ils pèsent peu ; mais si on a la malchance de les accumuler, ils se potentialisent de manière considérable.Est-il possible d’identifier ces variants ?Notre défi est d’identifier les sujets sains présentant un risque, pour prévenir la maladie. Pour cela, il va falloir constituer d’énormes bases de données et recourir à l’intelligence artificielle pour les analyser. C’est le travail auquel nous nous attelons désormais.Dans son livre publié en 2019 (éd. Grasset), le chef du service des maladies cognitives et comportementales à l’hôpital de la Salpêtrière (Paris) et directeur de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer (IM2A), fait le point sur l’histoire de la maladie et l’état des recherches.

Par Aude Claire De Parcevaux

Addictions : les bienfaits du Kudzu

Kudzu, anti-addictions

Il existe de nombreux types de dépendances auxquelles les gens peuvent être accros, que ce soit principalement alcool, tabac, en passant par le sexe. Une dépendance moins connue est le jeu. Mais que se passerait-il si un extrait naturel de plante pouvait aider à résoudre ces problèmes ? C’est l’une de ces plantes utilisée en […]

Guide complet pour le choix d’un complément alimentaire

exemple complément alimentaire

Le choix d’un complément alimentaire peut être une tâche décourageante. Avec tant d’options sur le marché (on dénombre plus de 300 marques en France, donc des milliers de choix), il peut être difficile de savoir par où commencer lorsque vous souhaitez acheter des compléments alimentaires Cet article de blog présente certains des facteurs clés que […]

Cannabis : les produits au CBD sont-ils efficaces pour se relaxer ou dormir ?

L’autorisation du cannabidiol (CBD) en France a conduit au développement d’une filière CBD dans tout le pays. Les boutiques commercialisant des produits CBD (« CBD shops ») sont ainsi de plus en plus nombreuses. Un rapport parlementaire sur le chanvre “bien-être” a même été rendu public le 10 février 2021.Qu’est-ce que le cannabidiol ou CBD ?Le cannabidiol est une molécule dérivée du cannabis. A distinguer du tétrahydrocannabinol (THC), autre molécule dérivée du cannabis, qui présente  des effets psychotropes et est considéré comme un produit stupéfiant.En Europe, le CBD provient de la plante Cannabis sativa L. et de ses nombreuses variétés. Elles sont plus ou moins concentrées en CBD. La teneur en THC, psychotrope, est strictement réglementée : elle doit être inférieure à 0,2 %. Un critère respecté par les fabricants, selon une étude de 60 millions de consommateurs parue en janvier 2021. Toutefois, le taux de CBD n’est pas toujours garanti : certaines huiles, capsules et e-liquides analysés en contiennent jusqu’à deux fois plus ou deux fois moins que les doses indiquées sur l’emballage !« Le CBD agit sur le système nerveux central, sans toutefois entraîner d’état modifié de la conscience. Il n’est pas classé comme stupéfiant », rassure le Pr Nicolas Authier.Cannabis CBD : que sait-on sur ses effets calmants ?Les produits CBD aident-ils à mieux dormir ?Cet effet pourrait être lié à la présence de myrcène, une substance naturellement sédative. Mais aucune étude n’a prouvé une action du CBD sur le sommeil. « Les études dont on dispose ne sont pas menées contre placebo », souligne la Pre Marie-Odile Krebs.« Ces produits agissent sur l’anxiété ou les douleurs, ajoute le Pr Pierre Philip. Si on souffre de ces problèmes et que le CBD les supprime, cela aide à mieux dormir ». « Il n’y a pas de risque pour la santé, dit le Pr Authier. Au pire, cela entraînera une somnolence de quelques heures. »Aident-ils à se détendre ?L’action du CBD sur l’anxiété et sur le stress traumatique est documentée. Il régulerait la sérotonine, une hormone impliquée dans l’humeur. « Mais le CBD ne guérit pas l’anxiété chronique, dit le Pr Authier. Si on le prend en permanence, attention au retard de diagnostic. »10 mg de CBD par jour est une dose moyenne pour obtenir des effets faibles ou modérés.Le CBD peut interagir avec certains médicamentsAttention ! L’action d’une soixantaine de médicaments pourrait être perturbée par le CBD, dont des antidépresseurs, des contra­ceptifs oraux, des médi­caments pour la thyroïde (lévothyroxine)… Parlez-en à votre médecin.Huiles, fleurs ou gélules : quel produit CBD choisir ?L’huile de CBD est la forme a priori la plus efficace pour sentir un effet relaxant voire sédatif. Elle contient entre 5 % à 30 % de CBD. Pour un effet quasi-immédiat, on prend 2 à 3 gouttes à garder en bouche 45 secondes à 1 min. On peut aussi déposer les gouttes sur un morceau de sucre ou les prendre sous forme de gélule ; avec la digestion, les effets sont plus longs à apparaître, entre 30 min et 1 heure, mais ils durent plus longtemps.Les infusions et fleurs sont moins actives ; la chaleur peut détruire une partie du CBD. De plus, le pourcentage indiqué de CBD étant celui de la matière sèche, difficile de savoir ce qui va se retrouver dans votre infusion.Évitez les e-liquides : « On n’a pas de données sur l’extrait de chanvre ajouté au e-liquide et il est impossible d’affirmer son innocuité en vapotage », explique le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue.Notre sélection de produits CBD« On peut adapter la forme à ses besoins, dit Aurélien Bernard, fondateur du site Newsweed. Par exemple, l’huile en sublingual pour une action rapide, et les capsules pour un effet plus durable. »Huile de CBD 5% – Saveurs cbd. Fabriquée à partir d’ingré­dients cultivés en France ; 3 à 9 gouttes, selon le poids et l’effet désiré, 3 fois par jour. Les analyses de laboratoire sont disponibles sur chaque fiche produit. 29,90 € le flacon de 10 ml. www.saveurs-cbd.frCapsules de 6,4 mg de CBD (4 %)/gélule. Composées d’extrait de chanvre bio riche en CBD, d’huile d’olive, de gélatine (bovine), glycérine et eau. 1 gélule trois fois par jour. 29,90 € la boîte de 60 capsules. www.cannamed.fr

Pourquoi s’intéresser au CBD et comment agit-il ?

cannabidiol ou cbd

Qu’est-ce que le CBD ? Lorsqu’on entame une discussion à propos du CBD avec des proches, le premier réflexe est de penser à une substance illicite, qu’on connait en fait assez peu et qui fait peur. Cette substance est jetée en pâture dans de nombreux articles et revues, même les instances médicales de ce pays […]

Travailler plus longtemps augmente les risques de décès

Le travail ce n’est pas la santé. Selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publiée ce lundi dans Environment International, travailler plus de 55 heures par semaine augmente le risque de décès dus aux maladies cardiaques et aux accidents vasculaires cérébraux. Les chercheurs de l’OMS ont compilé des données de dizaines d’études sur des centaines de milliers de travailleurs pour parvenir à cette conclusion.Travailler 55 heures ou plus par semaine représente un grave danger pour la santé. Il est temps que tous – gouvernements, employeurs et salariés – nous admettions enfin que de longues heures de travail peuvent entraîner des décès prématuré.Dr Maria Neira, directrice du Départment environnement, changement climatique et santé à l’OMSEn travaillant 55 heures ou plus par semaine, on augmente de 35% le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) et de 17% le risque de décès d’une cardiopathie ischémique par rapport à des horaires de 35 à 40 heures.L’OMS et l’OIT rapportent qu’en 2016, les décès d’un AVC et d’une maladie cardiaque du fait d’un trop grand temps de travail sont estimés respectivement à 398 000 et 347 personnes. Entre 2000 et 2016, le nombre de décès dus à des cardiopathies liées aux longues heures de travail a ainsi augmenté de 42%.Les décès concernaient des personnes âgées de 60 à 79 ans, soumis à des charges de travail de 55 heures ou plus par semaines entre 45 et 74 ans.
Une charge de morbidité plus importante chez les hommes »Maintenant que l’on sait qu’environ un tiers du total de la charge de morbidité estimée liée au travail est imputable aux longues heures de travail, cela en fait le premier facteur de risque de maladie professionnelle », avance l’OMS. »Nous n’avons donc trouvé aucune différence entre les sexes en ce qui concerne l’effet des longues heures de travail sur l’incidence des maladies cardiovasculaires », ajoute Frank Pega, expert à l’OMS. Toutefois, la charge de morbidité est particulièrement importante chez les hommes (72% des décès les concernent) car ces derniers représentent une grande part des travailleurs dans le monde.On observe également des disparités entre les différentes régions du monde. Dans le Pacifique occidental et en Asie du Sud-Est, où le nombre de travailleurs du secteur informel est plus important, on observe une plus grande charge de morbidité.
Le télétravail pourrait accentuer cette tendancePour l’OMS, l’escalade pourrait se poursuivre car le nombre de personnes travaillant de longues heures augmente et représente 9% de la population mondiale.Les transformations du monde du travail liés à la pandémie pourrait confirmer la tendance. « Le nombre d’heures de travail a augmenté d’environ 10% pendant les confinements », précise Frank Pega. Le télétravail, associé à une numérisation des processus de travail, rend plus difficile la déconnexion des travailleurs, a-t-il dit, recommandant d’organiser « des périodes de repos ».La frontière entre la maison et le travail, et donc entre période d’activité et de repos, est devenue plus flou avec le télétravail, lequel est devenu la norme dans de nombreux secteurs. Aussi, certaines entreprises ont dû réduire leur activité pour économiser de l’argent. Toutefois, les personnes qui continuent d’y travailler ont parfois des horaires de travail plus longs.Mais « aucun emploi ne vaut que l’on prenne le risque d’un accident vasculaire cérébral ou d’une maladie cardiaque. Les gouvernements, les employeurs et les travailleurs doivent collaborer pour convenir de limites permettant de protéger la santé des travailleurs », a ajouté le directeur général de l’OMS Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus

Les plantes médicinales au service de votre santé ?

récolte piment Inde

Les plantes médicinales existant depuis des milliers d’années sont de plus en plus populaires dans notre société. En effet, on les retrouve presque partout à l’intérieur et à l’extérieur des pharmacies, dans des publicités, des supermarchés ou encore au sein même des rayons épicerie. Que ce soit pour un besoin quotidien ou spécifique, il existe […]

Antioxydants : zoom sur les Polyphénols, pour toujours rester en bonne santé

poliphénols

La protection de l’immunité est essentielle pour nous garder sains et en bonne santé. Vieillissement, pollution, stress mettent notre organisme à rude épreuve. Il est possible de lutter contre le vieillissement et certaines maladies, la meilleure façon d’y parvenir est de renforcer les armes naturelles de notre organisme. Pour cela, il suffit de limiter la […]

Arthrose et Spiruline

Plante Médicinale en Complément Alimentaire : Spiruline

Arthrose et Spiruline font-ils bon ménage ? Les articulations sont les charnières de notre corps. Elles nous permettent de nous pencher, de nous étirer et de nous tourner. Elles peuvent cependant devenir raides ou douloureuses. La cause peut parfois être directement détectable, mais pas toujours. Qu’est-ce que l’Arthrose ? L’arthrose est un trouble articulaire dégénératif […]

INTERVIEW Irène Frachon : « L’affaire Mediator, un électrochoc pour le système de santé français »

Les laboratoires Servier ont été reconnus coupables de « tromperie aggravée » et condamnés à 2,7 millions d’euros d’amende ce lundi à l’issue d’un procès hors norme. Leur médicament Mediator, présenté comme un anti-diabétique mais massivement utilisé comme coupe-faim, était toxique pour les valves cardiaques. Il a tué près de 2000 patients en France. Irène Frachon, la pneumologue brestoise qui a donné l’alerte dès 2010, décrypte l’impact de ce scandale sur notre système de santé.
Mis à jour à l’occasion du jugement rendu par le tribunal correctionnel de Paris, cet entretien a été publié une première fois le 24 juin 2020.Ça m’intéresse : Bientôt 10 ans après, diriez-vous que nous avons su tirer les leçons de ce scandale sanitaire majeur ?Irène Frachon : L’affaire du Mediator a été un électrochoc pour le système de santé français. Le laboratoire Servier a pu commercialiser pendant des années un produit qui n’avait aucun intérêt thérapeutique et était faussement présenté comme un antidiabétique alors que c’était une amphétamine coupe-faim dont il  dissimulait la dangerosité. La révélation de ce scandale a permis une prise de conscience des dérives des agences sur la question des conflits d’intérêts. La loi Bertrand, qui a été votée à la suite de l’affaire, a beaucoup fait évoluer les pratiques sur ce point en obligeant les médecins à rendre publics leurs liens avec les industriels. Mais on s’est aperçu que l’immense majorité du corps médical est littéralement biberonné et sous perfusion de l’industrie du médicament. Donc la transparence ne suffit pas pour que les agences soient en capacité de trouver des experts indépendants des laboratoires pharmaceutiques. Ce sont des changements de paradigme très profonds. Un peu comme la lutte contre le réchauffement climatique, cela implique des changements majeurs de fonctionnement. Or beaucoup de médecins hospitalo-universitaires ne comprennent même pas pourquoi ils devraient changer de pratiques vis à vis des industriels.Même parmi les médecins plus jeunes, qui ont commencé à exercer au moment de l’affaire ?Si, j’ai bon espoir que les choses soient en train de changer grâce à cette jeune génération de soignants. Il y a des mouvements très forts parmi les étudiants pour prôner une indépendance de leur formation, particulièrement chez les médecins généralistes. Les jeunes semblent avoir pris conscience de l’impact des conflits d’intérêts.Depuis l’affaire Mediator, les crises du médicament se sont multipliées : les pilules de 3e et 4e générations, la Dépakine, le Lévothyrox… Reproduit-on toujours les mêmes erreurs ?Non, l’affaire du Mediator a permis de comprendre et de mettre au jour beaucoup d’autres scandales qui étaient enfouis. Elle a donné du courage à d’autres lanceurs d’alerte comme Marine Martin dans l’affaire de la dépakine, cet anti-épileptique responsable de malformations du foetus et Marion Lara, la jeune femme victime d’un AVC sous pilule contraceptive. L’affaire a servi de révélateur. Et deuxième effet positif, on s’est rendu compte que le système de sécurité du médicament, la pharmacovigilance, ne pouvait pas s’appuyer uniquement sur les notifications spontanées d’effets indésirables par les médecins. Dès qu’il y a un signal, il faut vérifier l’ampleur du problème à partir des bases de données de l’assurance maladie. La première étude de ce genre a été réalisée pour le Mediator et c’est devenu une pratique courante. Le sur-risque des pilules de 3ème et 4ème génération a été confirmé de cette façon alors même que les gynécologues le contestait et parlait de crise médiatique. A l’inverse, les bases de données de l’assurance maladie ont permis de montrer que la crise du Lévothyrox n’avait pas entrainé de sur-mortalité ou de sur-risque d’hospitalisation. C’est très important, les gens ont souffert de ce changement de formule, pour des raisons qui ne sont pas toutes comprises, mais ça ne les a pas tués ou envoyés à l’hôpital, c’est important de pouvoir l’attester.Cette affaire a aussi contribué à une énorme défiance des Français envers les médicaments…A juste titre si je puis dire ! Et malheureusement, on n’a pas encore vraiment répondu à cette fracture de confiance. Avec le Mediator, les Français ont violemment réalisé que tous les traitements pouvaient avoir des effets secondaires importants. Evidemment, c’est préoccupant, mais en même temps, c’est en ayant cette prise de conscience que l’on peut prévenir ces risques.Pensez-vous qu’une discussion sereine est possible entre un médecin et son patient sur les effets secondaires d’un traitement et sur sa balance bénéfice/risque ?Je pense que cela reste un sujet en pleine « révolution copernicienne ». Cela demande un vrai changement de regard des Français et des médecins sur les médicaments, sur le dialogue médecin-malade… Avec l’irruption des questions de santé sur internet et sur les réseaux sociaux, qui véhiculent parfois des fake news pour lesquelles tout le monde n’a pas les clés de décryptage, il y a une énorme crise de l’information fiable et indépendante des patients. C’est une préoccupation majeure de santé publique et elle n’est pas résolue à ce jour.Vous êtes celle par qui le scandale est arrivé. Est-ce qu’il a changé votre façon d’exercer la médecine, votre rapport avec vos propres patients ?Evidemment, mon exercice médical a été perturbé par cette affaire dévorante. Mais j’ai pu admirer la résilience de mes malades. C’était assez adorable, c’était eux qui me demandaient « vous tenez le coup docteur ? » Après, en tant que prescripteur, cette affaire m’a inquiété. Je me suis rendue compte qu’on pouvait être manipulé voire trompé par les informations des laboratoires et que les autorités de santé n’étaient pas toujours aptes à déjouer ces pièges. Cela m’a alerté aussi sur la nécessité d’un dialogue beaucoup plus ouvert avec les patients, moins paternaliste, plus franc pour parvenir à ce que l’on appelle une « décision médicale partagée ». C’est à dire que le patient est pleinement impliqué dans la prise de décisions, ce qui nécessite pour le médecin d’accepter l’incertitude et de ne pas la cacher au patient. Il aurait fallu que tout le corps médical s’interroge. Je pense beaucoup à l’affaire de la Dépakine. Il n’y a pas eu de crime industriel comme celui de Servier avec le Mediator, mais les prescripteurs étaient tellement obsédés par la crainte que les femmes épileptiques arrêtent leur traitement, qu’ils en ont gommé les conséquences dramatiques sur le fœtus et l’information qu’ils devaient aux patientes.Vous êtes très critique sur le corps médical…J’ai été tellement déçue par mon corps professionnel au moment de la révélation de l’affaire. J’ai lu récemment une citation de Nelson Mandela qui m’a beaucoup parlé. Il dit « ce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des méchants mais l’indifférence des bons », c’est exactement ce que je pense. Heureusement que les jeunes sont en train de faire bouger les choses.Retrouvez la seconde partie de notre entretien avec Irène Frachon en cliquant ici !

Par Afsané Sabouhi

Cause de la carence en vitamine D et ses risques

Vitamine D-calciférol_complement-alimentaire-france.com

Pour rappel, la vitamine D ou calciférol, appartient au groupe des vitamines liposolubles. Il existe deux formes de vitamine D, en effet, on trouve : la vitamine D2 (ergocalciférol) synthétisée par les végétaux la vitamine D3 (cholécalciférol) présente chez les animaux. Dans les pays ensoleillés, ou en fonction de notre couleur de peau, il est […]

Scandales sanitaires : des femmes en première ligne

Dix ans après le scandale du Médiator révélé par la pneumologue Irène Frachon, les laboratoires Servier ont été reconnus coupables de « tromperie aggravée » et condamnés à 2,7 millions d’euros d’amende ce lundi. Derrière les récents combats de santé publique, il y a très souvent des femmes, qui militent pour une médecine plus sûre et plus transparente.
Elles s’appellent Aurélie Joux, Marine Martin, Marielle Klein, Marion Larat… Toutes ont un point commun : elles ont mobilisé l’opinion contre les dangers d’un médicament, d’un dispositif médical ou le détournement de son usage : le Distilbène, la Dépakine, le Cytotec, les implants Essure, le Lévothyrox…De simples patientes, ces femmes sont devenues des « combattantes ». Des « Résistantes » même, juge Florence Méréo, spécialiste de la santé au Parisien, qui a recueilli le témoignage de douze d’entre elles dans son livre Les résistantes, paru en 2019. Douze femmes qui font bouger la médecine..Si toutes ces femmes ont été au cœur des récents scandales sanitaires, c’est aussi qu’elles « en ont payé le plus lourd tribut », analyse Florence Méréo. Les produits incriminés concernent en effet des problématiques typiquement féminines : grossesse, contraception, accouchement… Ou des médicaments utilisés majoritairement par les femmes, tel le Lévothyrox (85% des prescriptions). C’était aussi le cas du Médiator, destiné aux diabétiques mais prescrit comme coupe-faim (75% de consommatrices en France). La pneumologue Irène Frachon avait alerté dès 2008 sur sa toxicité cardiaque. Les lanceuses d’alerte qui ont suivi sa trace se réclament toutes de cette figure de proue.Le combat de femmes ordinairesMais cette fois, ce sont les patientes elles-mêmes qui montent au créneau. Certaines sont des victimes directes, comme Marielle Klein, qui a subi de graves symptômes neurologiques et musculaires après la pose des implants Essure, en 2011. Les autres ont été touchées dans la chair de leur chair. Timéo, le fils d’Aurélie Joux, est né lourdement handicapé après le déclenchement de l’accouchement avec du Cytotec. Les deux enfants de Marine Martin, qui a dénoncé les effets de l’anti-épileptique Dépakine pendant la grossesse, souffrent aussi de handicap. Elles racontent comment des industriels ou des médecins ont tenté de les faire passer pour des « folles », des « hystériques » ou des « emmerdeuses ». Parce qu’elles sont des femmes ?Aucune étude ne le prouve, mais des travaux montrent que lorsque les femmes se plaignent de douleurs, par exemple, leur ressenti est moins bien pris en compte que celui des hommes.Une persévérance qui a un prixEnvers et contre tout, elles ont persisté, parfois des années durant, jusqu’à devenir des « porteuses d’alerte » : un concept développé par Solène Lellinger, maître de conférence en histoire et épistémiologie des Sciences à Paris-7, dans sa thèse sur les accidents médicamenteux et la genèse du scandale du Médiator. « La lanceuse d’alerte tire la sonnette d’alarme. Mais le terme “porteuse” indique qu’il faut tenir sur la durée », explique- t-elle. Au prix de conséquences parfois lourdes : Marine Martin y a laissé son emploi pour se consacrer à son association depuis neuf ans. Marielle Klein, elle, a quitté la présidence de Resist au bout de trois ans pour retrouver une vie familiale plus sereine. Derrière, d’autres femmes prennent déjà la relève. Dans l’affaire du Distilbène, le combat se transmet de mère en fille. Des études suggèrent que les enfants de la 3e génération pourraient être impactés.3 conseils de la lanceuse d’alerte Marielle KleinMarielle Klein, 42 ans, a fondé l’association Resist et obtenu, en 2017, l’arrêt de la commercialisation des implants de contraception Essure par le laboratoire Bayer.1 / Demander son dossier médicalSon accès est inscrit dans la loi du 4 mars 2002, mais l’obtenir n’est pas toujours si simple ! Je conseille de suivre la procédure officielle, en envoyant un courrier type (des exemples sont téléchargeables sur des sites comme celui de France Assos Santé) en recommandé avec accusé de réception, en joignant une photocopie de votre carte d’identité. Même si cette formalisation peut heurter certains médecins, c’est le seul moyen d’avoir une preuve de votre demande. Mais rien n’empêche d’informer par téléphone ceux avec lesquels vous avez eu un bon contact. Vous devez recevoir le dossier sous 8 jours, deux mois s’il a plus de cinq ans.2 / Faire une expertise médicaleC’est indispensable pour entamer une procédure judiciaire, mais le coût est élevé, autour de 3 000 euros. Assurez-vous que vous bénéficiez d’une garantie « protection juridique » (vérifiez vos contrats d’assurance) qui couvre les frais. Rapprochez-vous d’un avocat spécialisé en santé, mieux vaut ne pas se lancer seul dans des démarches judiciaires, face à un laboratoire qui dispose, lui, de tous les conseils et moyens nécessaires.3 / Savoir poser des limites à son implicationIl faut croire aux valeurs collectives de l’action qu’on mène et ne pas en attendre de reconnaissance personnelle. Au départ, j’étais obnubilée par ma cause, au risque de la mélanger avec ma vie privée. J’étais assaillie d’appels, je recevais 500 lettres par jour. Si vous créez une association, évitez si possible de la domicilier chez vous. L’idéal serait que la lanceuse d’alerte ne soit pas la présidente de l’association. En ce qui me concerne, j’ai passé la main au bout de trois ans.Marine Martin : de la dépakine aux pictogrammes « grossesse »Depuis 2017, un rond rouge barré (interdiction) ou un triangle rouge (danger potentiel) alerte les femmes enceintes sur les effets tératogènes (malformations du fœtus) de certains médicaments. Cette signalétique a été instaurée grâce à Marine Martin, qui a révélé le scandale de la Dépakine. « C’est ma plus grande fierté », souligne-t-elle, même si elle aurait préféré un pictogramme unique et que la décision ne relève pas des laboratoires mais de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Pour en savoir plus sur les risques liés à la grossesse et l’allaitement, le site du Centre de référence sur les agents tératogènes (CRAT) recense les dernières données scientifiques : lecrat.frUne pétition contre le lévothyroxSylvie Robache, malade de la thyroïde, devient lanceuse d’alerte suite aux effets secondaires du nouveau Lévothyrox.Elle se présente comme « l’anonyme ménagère de plus de cinquante ans », que rien ne prédestinait à sortir de l’ombre. Cette secrétaire médicale d’Arras est pourtant la première à avoir dénoncé les effets indésirables du nouveau Lévothyrox, en juin 2017, via une pétition en ligne. « Je n’appartenais à aucune association, j’étais une « simple malade » obligée de prendre ce médicament quotidiennement après un cancer de la thyroïde, mais j’ai commencé à voir des témoignages sur des forums. À mon tour, j’ai dû passer à la nouvelle formule et, très vite, j’ai ressenti des douleurs articulaires intolérables, des crampes et une très grande fatigue. J’étais révoltée, je me suis dit que nous ne pouvions pas nous laisser faire », raconte-t-elle.En deux mois, grâce à l’effet « boule de neige » des réseaux sociaux, sa pétition recueille 200000 signatures (elle avoisine désormais les 350000). Elle est alors conviée à un rassemblement devant l’Assemblée nationale et rencontre Chantal L’Hoir, la présidente de l’AFMT (Association française des malades de la thyroïde). Commence alors sa « nouvelle vie de militante », qu’elle raconte dans un livre paru le 10 septembre. Elle veut savoir ce qui s’est passé. « C’est inacceptable que nous ayons été traités ainsi et que trois ans après, aucune explication n’ait été donnée pour comprendre les effets indésirables que nous avons subis ».Le Scandale du Lévothyrox , de Sylvie Robache, éd. Hugo&Cie, 15 €.Karine Hendricks

Par l’équipe Ça m’intéresse

Maladies intestinales : la révolution des vidéo-capsules endoscopiques

abdomen_Complément Alimentaire France

À peine plus grosse qu’un Doliprane, la capsule endoscopique parcourt notre tube digestif en 8 heures, en prenant des milliers de photos. Une révolution dans l’univers des maladies intestinales. Reportage à l’Institut des maladies de l’appareil digestif, à Nantes.
« Anémone de mer » « tapis duveteux »… Les qualificatifs employés par les spécialistes du tube digestif du CHU de Nantes pour décrire l’intestin grêle ne manquent pas de poésie ! Il faut dire que la possibilité d’observer de près cet organe méconnu (qui mesure pourtant 4 à 6 mètres de long) n’est que très récente, depuis l’homologation des premières vidéocapsules parcourant tout le tube digestif, en 2001. En ce jeudi pluvieux de début janvier, Irène, 66 ans, atteinte de la maladie de Crohn depuis 7 ans, a rendez-vous au service endoscopie du CHU de Nantes. La veille, elle a eu le droit d’absorber un dîner liquide et, ce matin, de boire de l’eau.À 8h30, l’infirmière lui donne une gélule à avaler (26 x 11 mm), un peu plus grosse qu’un Doliprane, et colle sur son ventre 7 capteurs-patchs reliés à un boîtier placé sur sa ceinture. Ainsi branchée, Mme L. peut partir se promener. Pendant ce temps, la gélule contenant la fameuse capsule endoscopique de 3,7 g descend peu à peu au rythme des contractions du tube digestif. Tel un mini-appareil photo numérique, elle prend 2 à 8 images par seconde et les envoie par ondes radio vers le boîtier-enregistreur.« Je préfère ça à la coloscopie ! »16 heures : retour au CHU. « Ça va, mais j’en ai un peu marre de me promener avec tous ces fils. Enfin, c’est ma 3e capsule et, clairement, je préfère ça à la coloscopie », dit Irène. En 5 minutes, elle est libérée. Les images recueillies ne sont pas un film à proprement parler, mais la succession de 12 000 à 20 000 clichés de son tube digestif, mis bout à bout. Pas d’anesthésie, pas d’hospitalisation, pas de préparation dégoûtante à avaler (sauf dans de rares indications).17 heures : c’est l’heure de la consultation avec le Pr Arnaud Bourreille, gastro-entérologue. Pendant qu’il interroge sa patiente sur ses symptômes, les images de son tube digestif défilent très vite à l’écran. En 10 minutes, le médecin a parcouru le film jusqu’à la portion de l’intestin grêle où les lésions étaient localisées il y a quelques mois. « Rien, il n’y a plus rien ! », commente-t-il très satisfait. Actuellement, il faut entre 15 et 40 minutes au médecin pour « dérusher » ce film. Un temps considérable pourrait être gagné grâce à l’intelligence artificielle si seules les images suspectes étaient envoyées au médecin. « L’interprétation serait plus fiable car la machine, à la différence du médecin, n’est jamais fatiguée ! », souligne le Pr Emmanuel Coron, directeur de l’Institut des maladies de l’appareil digestif (IMAD).Voir l’intestin grêle : une révolution !« C’est un examen non-invasif pour les patients, qui permet de visualiser l’intestin grêle dans ses moindres replis avec une précision diagnostique proche de celle de la coloscopie », expose le Pr Bourreille. Avant cela, les patients devaient subir un examen pénible appelé « transit du grêle », consistant à boire un liquide radio-opaque décelant seulement les grosses anomalies. Et la seule façon d’atteindre le grêle pour les médecins, c’était par entéroscopie « poussée », grâce à un tuyau fin et souple muni d’une caméra. Un examen aux effets secondaires parfois très pénibles (maux de ventre, saignements).Que détecte la vidéo-capsule ?Ulcères, polypes, saignements. « Elle est plus performante que la coloscopie pour repérer les anomalies dans l’intestin grêle et de performance équivalente dans le côlon. Parfois, en cas de doute sur les images, elle sera suivie d’une coloscopie ou d’une entéroscopie à double ballon (technique plus récente et beaucoup plus supportable pour le patient). Mais dans la majorité des cas, elle suffit à poser le diagnostic », souligne le Pr Coron. Dans les maladies inflammatoires chroniques (MICI), l’intérêt majeur est de voir si le traitement en cours est efficace (lésions qui régressent) ou s’il faut le modifier.Et la gélule, que devient-elle ?Au bout de 8 h à 72 h (selon le transit et le type d’examen), elle est expulsée dans les toilettes. Pas très écolo… « À l’avenir, on peut imaginer qu’elle puisse être récupérée, désinfectée et réutilisée, même s’il n’est pas évident que ce soit accepté par les patients », indique le Pr Coron.Coloscopie avec mini-bistouriHormis la vidéo-capsule, les techniques existantes se sont perfectionnées de manière spectaculaire en dix ans. « Avec la dernière génération d’endoscopes, qui grossit 150 fois, le médecin peut voir un globule rouge de quelques microns », indique le Pr Coron. Les images sont d’une qualité sidérante : 2 millions de pixels. Et surtout, avec ces endoscopes, on peut enlever de façon plus précise des polypes (excroissances bénignes sur la paroi du côlon devenant parfois cancéreuses), directement pendant l’acte. Un mini-bistouri mesurant de 1,5 à 2 mm se fixe sur une poignée de l’endoscope. Muni de deux mini-bras, l’un permet de tirer le polype, l’autre de le couper. La cicatrisation se fait naturellement, en quelques semaines. « Cet appareil commence à être utilisé cette année au CHU de Nantes. Il permet d’enlever des polypes mesurant jusqu’à 10 cm », souligne le Pr Coron. Grâce à ces nouvelles techniques d’exploration et de biopsie, la prise en charge des patients atteints d’une pathologie digestive s’est nettement améliorée. « Le taux de détection des polypes a doublé en quinze ans », estime le Pr Coron. Un bond en avant dans la prévention des cancers de l’appareil digestif.https://www.imad-nantes.org/Sophie Cousin

Par l’équipe Ça m’intéresse

Complémentaires santé : des consultations psy remboursées

Conscientes de la souffrance psychique des Français durant cette crise sanitaire, les complémentaires santé, sur proposition de la Mutualité Française, ont annoncé la création d’un nouveau dispositif de prise en charge des consultations de psychologues en 2021.

La crise sanitaire a et aura des conséquences néfastes
sur la santé mentale des Français. C’est pourquoi, les complémentaires santé
veulent proposer de rembourser 4 consultations par an chez un psychologue
libéral. 

En pratique

4 consultations chez un psychologue libéral, « sur orientation médicale » (suite à une visite chez le médecin traitant), ou non selon les contrats, seront remboursées dans une limite de 60 euros par séance. 

Quand ? Très prochainement, mais les fédérations de mutuelles, d’assurances et les instituons de prévoyance, veulent tout d’abord échanger avec les médecins et les psychologues libéraux, s’appuyant sur les différentes expérimentations en cours dans quatre départements : Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Landes, Morbihan.

Patrick Julou, président du groupe Solimut-Mutuelles de France indique cependant que, s’il soutient le principe de cette mesure, « il serait préférable que les mutuelles interviennent en complément de la sécurité sociale plutôt qu’au premier euro sur la base d’un tarif affiché aussi élevé ». Il relève également que, « contrairement à la Cour des comptes, la Caisse nationale d’assurance maladie semble, malgré les expérimentations menées, plutôt réticente à participer à un tel dispositif ». 

A lire sur le site de Viva

Vagues de picotements, transe, euphorie… Votre cerveau est-il sensible à l’ASMR ?

Le sigle « ASMR » est la seconde requête la plus populaire au monde sur le site d’hébergement de vidéos Youtube. Si ces quatre lettres ne vous sont pas familières, sachez qu’il s’agit de l’abréviation de l’expression anglophone « autonomous sensory meridian response », qui peut être traduite par « réponse autonome sensorielle culminante ». L’ASMR est un état émotionnel complexe, qui n’est pas expérimenté par tous. Il survient chez personnes qui y sont sensibles lorsqu’elles entendent, voient ou ressentent certains « déclencheurs » : chuchotements, mouvements délicats des mains, caresses légères… La sensation qui en résulte est décrite comme un picotement qui commence au sommet de la tête et peut s’étendre au cou et aux membres. Elle se présente sous forme de vagues et génère un état d’immersion : la personne se retrouve « en transe », ressentant euphorie et détente.L’intérêt pour l’ASMR a explosé depuis que le terme a été inventé, voici une dizaine d’années. Tout a commencé par une courte vidéo de chuchotement. Publiée sur YouTube en 2009, elle est devenue virale. Onze ans plus tard, les vidéos des « ASMRtists » (mot-valise anglais constitué des termes « ASMR » et « artist »), destinées à engendrer cet état de transe euphorique relaxante, récoltent des millions de vues.Malheureusement, l’enthousiasme de la recherche n’a pas été le même que celui du public, et on dénombre seulement une poignée d’articles scientifiques sur le sujet à l’heure actuelle. Afin de mieux comprendre ce phénomène complexe et alors que le futur de la recherche sur l’ASMR se dessine, notre équipe a mis en place un réseau scientifique destiné à mettre en relation personnes, idées et ressources.Voici ce que nous savons déjà.Des déclencheurs communsTout le monde n’est pas capable de ressentir l’ASMR, mais ceux qui en font l’expérience relatent des similitudes dans ses effets. En premier lieu, l’ASMR se manifeste généralement dès l’enfance (les premiers exemples couramment cités sont les picotements ressentis lors des contrôles anti-poux à l’école ou lors du jeu de devinette « quelle lettre suis-je en train de tracer sur ton dos ? »). Il est intéressant de noter que lorsque les gens découvrent que l’ASMR est une chose « à part », ils rapportent souvent que, lorsqu’ils l’ont ressenti pour les premières fois, ils ont cru soit que tout le monde avait déjà vécu la même expérience qu’eux, soit qu’ils étaient les seuls à l’avoir jamais ressenti.Seconde constatation : bien que les personnes sensibles à l’ASMR aient chacune leurs propres préférences, il existe des constantes remarquables dans les déclencheurs de cet état émotionnel. Les plus courants sont les touchers légers, le chuchotement, les paroles douces, le fait de se trouver très proche de l’individu qui leur manifeste une attention personnelle, les mouvements délicats des mains et la clarté de certains sons.[embedded content]Quelques exemples de « déclencheurs ».Les situations qui induisent l’ASMR reposent souvent sur une combinaison de plusieurs de ces déclencheurs. Il peut s’agir de se faire couper les cheveux, ou de regarder quelqu’un accomplir une tâche banale telle que le pliage du linge. Sans surprise, les vidéos ASMR les plus populaires simulent cette superposition de déclencheurs.Quand le cerveau picoteL’ASMR a fait l’objet de trois études par imagerie cérébrale. L’une d’entre elles a examiné en temps réel les zones activées lorsque survenaient les picotements caractéristiques de cet état. Pour cela, dix participants sensibles ont pris place dans un appareil d’imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle (IRMf) et ont été exposés à des vidéos censées déclencher l’ASMR.Ces travaux ont révélé une activation accrue des régions du cerveau impliquées dans les émotions, l’empathie et les comportements affiliatifs (qui permettent de transmettre au partenaire une intention d’interaction sociale sécurisante) durant les périodes où les picotements se produisaient. Ces résultats sont préliminaires et basés sur un échantillon de petite taille. Ils sont cependant intéressants, car les auteurs y comparent l’ASMR à des comportements de soins et de toilettage : cela suggère que l’ASMR activerait les voies neurologiques impliquées dans les liens socioémotionnels. Cette idée est quelque peu soutenue par d’autres recherches, qui ont mis en évidence le fait que les personnes qui font l’expérience de l’ASMR peuvent se sentir davantage connectées aux autres.Deux autres études d’imagerie cérébrale ont adopté une approche différente. Elles ont examiné les différences d’activité cérébrale au repos (lorsque les personnes sont simplement allongées dans le scanner) chez des individus sensibles à l’ASMR, et chez des individus non sensibles. Les auteurs ont découvert que les personnes sensibles ont des réseaux neuronaux moins distincts et plus intriqués que les autres, ce qui suggère que l’ASMR pourrait se produire en raison d’une capacité réduite à réprimer les réponses émotionnelles résultant des stimulations sensorielles.Ce résultat peut sembler négatif, mais ce n’est pas forcément le cas. Nous intégrons tous des informations provenant du monde extérieur (images, sons, odeurs), ce qui nous procure des expériences émotionnelles. Cependant, la manière dont sont intégrées ces informations et les émotions qui en résultent varie d’une personne à l’autre.Être moins capable d’inhiber les connexions entre le monde extérieur et notre monde intérieur peut signifier vivre des expériences émotionnelles positives plus intenses. On peut avoir la chair de poule en entendant notre musique préférée, ou ressentir un puissant émerveillement – ou d’autres émotions complexes – face à une œuvre d’art.[embedded content]L’une des premières vidéos ASMR jamais uploadées sur YouTube.Les personnes qui sont sensibles à l’ASMR sont plus susceptibles de vivre des expériences multisensorielles complexes tels que des frissons musicaux ou la synesthésie (ndlr : chez les gens affectés par cette « union des sensations », un seul stimulus sollicite simultanément plusieurs sens : les sons sont à la fois perçus en tant que tel et « vus » comme des couleurs en mouvement, par exemple). Malheureusement, les individus réceptifs à l’ASMR sont également plus susceptibles de faire l’expérience de la misophonie, (littéralement « haine du son »), une aversion pour les bruits produits par les autres.Plus empathiqueOutre les aspects neurologiques, les chercheurs ont exploré les autres différences entre personnes réceptives à l’ASMR et personnes non réceptives. Dans l’ensemble, les recherches suggèrent que les premières ont davantage tendance à vivre des expériences plus immersives ou plus captivantes.Elles obtiennent aussi un score plus élevé pour le trait de personnalité « ouverture à l’expérience », qui reflète l’imagination, la curiosité intellectuelle et l’appréciation de l’art et de la beauté.Elles sont enfin plus empathiques, au moins concernant deux critères, à savoir la compassion et le souci des autres ainsi que la capacité à s’immerger dans leur imagination ou dans la fiction.Un outil de thérapie ?Un rapide coup d’œil aux commentaires des vidéos ASMR suffit pour se convaincre que cet état émotionnel est une réelle source de réconfort pour ceux qui visionnent ces films censés l’induire : ils améliorent leur humeur, soulagent leurs insomnies et vont même jusqu’à atténuer les effets de la solitude.Certes, ces affirmations sont anecdotiques. Cependant nous disposons à présent de preuves scientifiques préliminaires pour les étayer. Des réductions significatives du rythme cardiaque de personnes sensibles à l’ASMR ont par exemple été enregistrées pendante qu’elles regardaient des vidéos destinées à déclencher cet état. Ces changements traduisent une réduction du niveau de stress comparables à celles observées lors de la méditation de pleine conscience ou de l’écoute de musique. Toutefois, la question de savoir si l’ASMR peut constituer une forme de thérapie efficace (et si elle devrait être utilisée comme telle) demeure pour l’instant sans réponse.C’est une période passionnante pour la recherche sur l’ASMR, car nous ignorons encore énormément de choses… De futures études seront nécessaires pour déterminer si tout le monde a le potentiel de ressentir l’ASMR, si cette approche pourrait constituer une nouvelle forme de thérapie, etc. Espérons aussi que la recherche permettra un jour de déterminer pourquoi seules certaines personnes semblent capables d’expérimenter ce phénomène unique.Giulia Poerio, Associate lecturer, University of EssexCet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.