Sauges officinale et sclarée : propriétés, utilisations, précautions – Gerbeaud.com

La sauge officinale est une plante aromatique et médicinale dont les propriétés ne sont plus à prouver. Pour certains usages, on lui préfère la sauge sclarée, moins riche en thuyone.

La sauge officinale, plante médicinale ancestrale

Voilà des millénaires que la sauge officinale, Salvia officinalis, est utilisée comme plante médicinale. Salvia signifie d’ailleurs, en latin, « celle qui sauve ». Originaire du bassin méditerranéen et d’Asie mineure, elle est utilisée en phytothérapie aussi bien pour ses vertus aromatiques, en cuisine, que pour soigner de nombreux maux : elle a sa place dans tous les carrés de plantes médicinales et les jardins de simples. Ne dit-on pas en Provence : « Qui a de la sauge dans le jardin, n’a pas besoin de médecin » ?

Au temps de l’Egypte antique, l’infusion de sauge était déjà connue pour sa capacité à apaiser les règles douloureuses, les bouffées de chaleur en période de péri-ménopause, ou encore pour traiter l’aménorrhée. On sait aujourd’hui qu’elle possède en effet des propriétés oestrogen-like : elle contient des phyto-oestrogènes, qui, comme les isoflavones de soja, miment l’action des hormones féminines humaines. La sauge est vraiment la plante des femmes !

Elle est également utile en cas de pharyngite (maux de gorge), de gingivite, de stomatite : elle a une action anti-inflammatoire sur les muqueuses et une activité bactéricide et antivirale. Pour ces indications, on l’emploie en gargarisme, sous forme de décoction.

En usage interne, elle a aussi un effet anti-sudorifique (elle réduit la transpiration excessive) et favorise la digestion en réduisant les inconforts dûs aux flatulences et aux ballonnements.

Utilisations beauté de la sauge officinale

La sauge est également astringente : en lotion, elle assainit les peaux grasses (acné) et les cuirs chevelus à problèmes (pellicules, démangeaisons, cheveux gras). Elle serait également efficace sur les mycoses, en application cutanée

Prise en usage interne, en infusion, elle favorise aussi la pousse des cheveux, en particulier quand l’alopécie est d’origine hormonale.

Macérât huileux

On peut également préparer des macérâts huileux de sauge, en faisant macérer des feuilles fraîches dans de l’huile végétale, dans un flacon en verre transparent exposé au soleil durant 2 semaines. L’huile à la sauge peut alors être utilisée pour les soins de la peau et des cheveux.

Sauge officinale et thuyone : attention !

La sauge officinale contient de la thuyone, une substance toxique à forte dose. Pour cette raison, il faut limiter la prise d’infusion de sauge officinale par voie interne, en termes de quantités quotidiennes (pas plus de 3 tasses de 200ml par jour) et en termes de durée du traitement, qui ne devrait pas dépasser une semaine. Attention aussi à ne pas consommer une infusion trop concentrée : le bon dosage est de 1 à 3 g de feuilles de sauge sèches -soit environ une cuillère à café- pour 200ml d’eau.

Pour cette raison, l’utilisation de l’huile essentielle de sauge officinale est fortement déconseillée. Si vous souhaitez utiliser de la sauge sous forme d’huile essentielle, préférez la sauge sclarée (Salvia sclarea) ou la sauge à feuilles de lavande (Salvia lavandulifolia), qui sont toutes deux beaucoup moins chargées en thuyone.

Il existe d’aileurs des centaines d’espèces de sauge, certaines sont médicinales, d’autres sont ornementales, d’autres même sont cultivées pour leurs graines consommées comme des céréales : les graines de chia sont produites par Salvia hispanica, une sauge sud-américaine.

Contre-indications de la sauge

Les enfants et les femmes enceintes ou allaitantes doivent éviter de prendre de la sauge autrement que pour un usage condimentaire occasionnel. La sauge officinale serait en effet abortive et elle stoppe la lactation (ce qui peut cependant être utile à l’arrêt de l’allaitement).

En raison des phytooestrogènes qu’elle contient, la consommation de sauge est déconseillée en cas d’antécédents de cancer hormono-dépendant (sein, ovaire, utérus…).

Enfin, la sauge étant très riche en vitamine K, les personnes sous traitement anti-coagulant doivent l’utiliser avec prudence.

Cet article est extrait d'un original issu de ce post

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis

Facebook
Twitter
LinkedIn