Combien de temps peut-on vivre avec le corps à l’envers ?

On vous l’a certainement répété lorsque vous étiez enfant : « Ne reste pas la tête en bas, le sang va te monter au cerveau ! »

Lorsqu’on a la tête en bas, le visage rougit, les veines temporales et jugulaires se gonflent avec l’afflux de sang. Rien d’inquiétant si la position est tenue quelques minutes. En revanche, la maintenir plusieurs heures peut produire un glaucome, la rupture d’un vaisseau sanguin et l’oedème cérébral. Et le poids des organes sur les poumons est susceptible d’entraîner une asphyxie.

En 2009, un homme est resté coincé vingt-huit heures à l’envers dans une grotte en Utah ; les secouristes ne sont pas arrivés à temps pour le sauver. Il faut être le cascadeur et prestidigitateur américain David Blaine pour rester suspendu soixante heures la tête en bas au-dessus de Central Park à New York, comme il l’a fait en 2008. Un défi fou ! Car nous ne sommes pas faits pour avoir la tête à la place des pieds.

Vivre avec des organes symétriquement inversés

En revanche, on peut vivre tout à fait normalement avec les organes (estomac, foie, intestins, poumons, etc.) inversés sur l’axe de la symétrie gauche-droite. Cette pathologie congénitale appelée Situs inversus, qui touche moins d’une personne sur 10 000, n’a que très peu de conséquences sur la santé. Mais quand tout est inversé sauf le coeur, les personnes souffrent alors de maladies cardiaques dans 95 % des cas. Un bébé sur 22 000 est touché. Et à peine 1% des porteurs de Situs inversus avec lévocardie dépassent les 5 ans.

C’est pourquoi le cas de l’Américaine Rose Marie Benley a fait le tour du monde. En 2018, des étudiants en médecine ont découvert que cette femme, qui avait légué son corps à la science à sa mort, survenue un an plus tôt, avait estomac, foie, côlon… inversés. Tout, sauf le coeur. Elle avait 99 ans !

Par l’équipe Ça m’intéresse

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