Allergies au pollen : que faire pour soulager les symptômes ?

Le printemps 2021 démarre à peine mais avec les premières chaleurs, les arbres sont en fleurs et libèrent leurs pollens, ainsi qu’en témoigne la carte des pollens 2021. On estime que 20% de la population française présente une allergie au pollen et chaque année, la fréquence d’apparition des allergies au pollen augmente. Heureusement, les solutions existent et se diversifient.

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Les solutions contre l'allergie au pollen

SOMMAIRE :

Qu’est-ce qu’une allergie aux pollens ?

L’allergie est une réaction d’hypersensibilité de l’organisme. Au contact avec les yeux ou les voies respiratoires, les pollens provoquent des réactions inflammatoires plus ou moins invalidantes. Au printemps et en été de nombreuses personnes sensibles souffrent d’allergie aux pollens, comme en . Cette allergie saisonnière se manifeste principalement au printemps, mais elle peut s’étendre sur plusieurs mois, parfois jusqu’à l’automne. Plus la température est douce, voire chaude, et sèche, plus la concentration de pollens est élevée : à certaines périodes, on peut retrouver près de 1000 grains de pollens par mètre cube d’air, alors que 5 grains suffisent pour que les symptômes apparaissent.

Quels sont les symptômes d’une allergie aux pollens ?

Le rhume des foins, avec son cortège de symptômes, est déclenché par les pollens d’arbres, d’arbustes ou de graminées qui, dès le printemps, se trouvent en suspension dans l’air. Ils pénètrent dans les voies respiratoires, par inhalation, provoquant chez les personnes sensibles une inflammation de la conjonctive des yeux (conjonctivite) et de la muqueuse nasale. D’où ces yeux larmoyants, piquants, ce nez « fontaine » ou au contraire obstrué, et cette gorge irritée qui démange. Avec comme conséquence, et c’est souvent négligé, des nuits hachées et donc une fatigue parfois importante. « Comme dans toute allergie, l’organisme réagit de façon inadaptée, libérant de l’histamine et d’autres substances inflammatoires » , explique le Dr Isabelle Bossé, présidente du syndicat des allergologues.

Dans les formes bénignes, cela se traduit par une rhinite allergique, dont les symptômes sont :

  • éternuements
  • nez bouché
  • nez qui coule (écoulement nasal clair)
  • larmoiements des yeux

Certaines personnes sont plus sensibles aux symptômes respiratoires déclenchés par les pollens. En effet, tout patient présentant une fragilité respiratoire voit son risque augmenter. C’est notamment le cas des asthmatiques.

Les 5 signes d’une rhinite allergique peuvent être mémorisés avec le mot PAREO.
– P comme prurit (démangeaisons des yeux, du nez et même du palais).
– A comme anosmie (perte de l’odorat).
– R comme rhinorrhée (écoulement nasal clair).
– E comme éternuements.
– O comme obstruction nasale (nez bouché).

Les pollens d’arbres (février à mai), de graminées (mai à juillet) et d’herbacées (juillet à octobre) occupent le terrain plus de la moitié de l’année. Mais vous n’êtes sûrement pas allergique à tout. Voilà pourquoi il est important d’identifier les allergènes qui déclenchent vos crises, en pratiquant des tests chez un médecin.

Est-ce normal de se sentir fatigué ?

Les allergiques au pollen se plaignent souvent d’être fatigué. Attention, ce symptôme ne doit pas être confondu avec la somnolence, parfois consécutive à la prise d’anti-histaminiques. Alors d’où vient la fatigue ? En fait elle est liée aux autres symptômes : le sommeil est affecté, les réveils nocturnes sont plus nombreux, et donc la fatigue générée augmente.

En vidéo : Comment se protéger des pollens à la maison ?

 

Comment se fait le diagnostic de l’allergie au pollen ?

Le bilan allergologique à lecture immédiate (qu’on appelle aussi prick-test) consiste à appliquer sur la peau des extraits d’allergènes que l’on peut respirer (pollens, acariens, poils d’animaux…). Le médecin allergologue les fait ensuite pénétrer sous la peau en réalisant une petite griffure indolore.

Si le résultat est positif, un petit bouton apparaît en moins de 30 minutes à l’endroit de l’allergène concerné.

Un test allergologique positif doit toujours être confronté aux symptômes et aux circonstances de leur apparition avant d’affirmer que vous êtes allergique et d’envisager un traitement. Par exemple, un test positif aux graminées n’aura pas de valeur diagnostique si votre rhinite est permanente tout au long de l’année, car s’ils s’agissait vraiment d’une allergie aux pollens de graminées, la gêne se limiterait au printemps.

A noter : si vous prenez des antihistaminiques, vous devrez les arrêter au moins une semaine avant de faire le bilan allergologique sinon, vous risqueriez de rendre les tests faussement négatifs.

Quels traitements contre l’allergie au pollen ?

Le seul traitement à long terme de l’allergie au pollen est la désensibilisation. Elle consiste à mettre en contact l’organisme avec l’allergène régulièrement, à faible dose, sur plusieurs années, pour que le corps ne reconnaisse plus l’allergène comme ennemi.

Les autres solutions restent les traitements symptomatiques, consistant à limiter dans le temps les symptômes du rhume des foins. Pour tenter d’échapper à ces petites irritations allergiques qui vous empêchent de profiter du retour du soleil en toute sérénité, commencez par rincer régulièrement votre nez avec du sérum physiologique ou un avec un spray d’eau de mer additionné de manganèse.

Les médicaments antihistaminiques peuvent aussi réduire la réaction allergique, de même que les dérivés de la cortisone en cas de symptômes respiratoires plus importants. Les antihistaminiques peuvent être disponibles en pharmacie sans ordonnance.

  • Que faire ? Si ces symptômes apparaissent pour la première fois et persistent plus d’une semaine, demandez conseil à votre pharmacien. Il vous conseillera un produit de lavage nasal (sérum physiologique), une solution de lavage oculaire (Dacryoserum… ) ou/et un antihistaminique (cétirizine, desloratadine) pour une durée maximale de 7 jours. À raison d’un comprimé par jour (une dose de sirop ou de solution buvable pour les enfants à partir de 5 ans).
  • Si la gêne persiste, il vaut mieux consulter votre généraliste. Il pourra vous prescrire un antihistaminique de dernière génération (bilastine, ebastine, rupatadine), à raison d’un comprimé par jour jusqu’à disparition des symptômes. Selon leur intensité, il y ajoutera des corticoïdes nasaux (beclomethasone, fluticasone, budesonide) et un collyre (cromogly-cate de sodium, kétotifène, levocabastine).

Que faire au quotidien pour soulager une allergie au pollen ?

L’allergie au pollen, connue également sous le nom de rhume des foins, peut être très gênante au quotidien. Pour lutter contre les allergies, des remèdes naturels et des astuces de grand-mère ont prouvé leur efficacité.

Certaines plantes permettent de réduire la fréquences des crises allergiques. Pour soulager les allergies au pollen, l’estragon est une bonne solution. Il agit comme un anti-allergène grâce à ses composants tels que le coumarin et les flavones. Le thym, un expectorant naturel, permet de décongestionner les voies respiratoires. Pour soulager les voies respiratoires, l’huile essentielle de lavande vraie est aussi très efficace. Pour lutter contre le nez qui coule, l’ortie est le remède idéal. L’infusion de sureau et le vinaigre de cidre sont également préconisés.Les extraits de feuilles de pétasite, à prendre sous forme de gélules, sont aussi reconnus pour leur action positive en cas d’allergie au pollen.

Et aussi ces gestes peuvent vous aider à mieux supporter votre allergie :

  • Aérer la maison en fin de journée
  • Se renseigner sur les conditions météorologiques avant une promenade à la campagne
  • Porter des lunettes de soleil quand vous sortez
  • Fermer les fenêtres lorsque l’on tond le gazon
  • Éviter de dormir la fenêtre ouverte si le lit est près de la fenêtre
  • Laver souvent vos cheveux pour éliminer le pollen (avant d’aller vous coucher pour ne pas le disperser sur l’oreiller)
  • Eviter de rouler la fenêtre ouverte ou de faire du vélo

Quels traitements naturels pour soulager une allergie au pollen ?

Il existe plusieurs solutions pour soulager les symptômes sans médicament. Bien sûr, il s’agit d’améliorer la vie quotidienne, pas de traiter la cause de l’allergie.

La liste des principaux pollens allergisants

Les espèces végétales à pollen allergisant pouvant être considéré comme très élevé, sont les suivantes :

  • les graminées ;
  • le bouleau (principalement dans la partie nord de la France) ;
  • le cyprès, le thuya, le genévrier et d’autres cupressacées (principalement dans la partie sud de la France) ;
  • l’ambroisie à feuilles d’armoise dans les secteurs infestés par cette plante envahissante.

Les espèces vis à vis desquelles le risque allergique peut être considéré comme élevé en France sont les suivantes :

  • la pariétaire (principalement dans la partie sud de la France) ;
  • l’olivier (principalement dans la partie sud de la France) ;
  • l’armoise ;
  • l’aulne ;
  • le noisetier ;
  • le charme ;
  • le platane (de façon localisée, le nombre d’arbres a fortement diminué ces dernières années) ;
  • le chénopode, l’amarante et d’autres espèces de la famille des Amaranthaceae (en augmentation) ;
  • le plantain.

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